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Entretien à l’atelier avec le vidéaste Jéremy Schmitt / Présentation de son quotidien de sculpteur et de son parcours artistique

BIOGRAPHIE

Patrick BERTHAUD est un sculpteur français né à Chambéry (France) en 1968. Il travaille principalement le bronze, les résines, la pierre et les terres cuites.
Dès l’adolescence, il se tourne vers la sculpture à laquelle il se consacre totalement. Il commence par travailler sur les chantiers des Cathédrales, en 1988 dans le cadre des Monuments Historiques. Son chemin le conduit à travailler sur des sites prestigieux (Cathédrales de New-York, Reims, Amiens, Strasbourg…) En janvier 2001, il crée son propre atelier et partage son temps entre la sculpture monumentale dans le cadre des marchés publics, la création contemporaine et les commandes particulières.

Il bénéficie depuis quelques années d’une solide réputation professionnelle et se voit confier des commandes monumentales importantes. Il réalise le monument De Gaulle / Churchill à Calais, le monument d’Anatole Le Braz à Carhaix, le monument de Du Guesclin à Broons, la statue de Camille CLAUDEL à Montauban , la sculpture de Charlotte Corday.

Il réalise également des portraits, essentiellement en bronze, de particuliers ou de personnalités connues (Simone VEIL, Edmond Rostand, jacques CHIRAC, Jean d’ORMESSON ….).

Dans le cadre de la création contemporaine, il explore depuis quelques années le thème des Labyrinthes.
Les labyrinthes illustrent les recherches et les errements des Hommes dans leur quête du sens de la vie.

Animé par le désir profond et sincère de produire des œuvres d’art de qualité, il s’investit totalement dans ses projets. Le travail est précis, puissant et sans concession, l’objectif étant d’équilibrer le fond et la forme. Car sans message, la beauté demeure superficielle.

Ses sculptures sont exposées en ce moment en France, Grande-Bretagne et Belgique.
Elles figurent dans des collections privées en France, Grande-Bretagne, Suisse et aux Etats-Unis.

« Patrick Berthaud est discret, patient et doté d’un sens bien particulier du discernement qui procède, sans aucun doute, de la curiosité insatiable qui le caractérise par nature. La curiosité semble, en effet, à l’origine de ce sens aigu de l’observation et de la question qui nourrit son travail. Car chacune de ses sculptures semblent émerger d’un questionnement sous-jacent, conscient ou non. C’est comme si chacune naissait d’une réflexion qu’elle va porter au monde. Elle contient, dans son titre, dans son traitement, dans sa matière, des idées qu’elle véhicule, des propos qu’elle diffuse, des questions qu’elle pose.

Les leçons de notre passé survivent de manière très présente dans les sculptures de Patrick Berthaud.

Ce n’est pas seulement de la technicité ancestrale qu’il s’agit là et que l’on ressent dans la maîtrise du geste, mais bel et bien aussi d’un esprit qui règne dans la matière, qui rode dans la facture et dans le traitement, dans le fondement même de l’oeuvre …

N’est-ce pas le propre de l’art que de réinventer sans cesse notre monde ? Combien d’artistes se sont-ils attelés à cette tâche que décrit Herman Hesse dans « Narcisse et Goldmund », le film de Im Kwon-Taek « Ivre de femmes et de peinture », l’œuvre délicieuse de Maxence Fermine « Neige »… et bien d’autres encore pour qui les leçons et les enseignements du passé font naître à soi et à la liberté, un regard particulier.

Le passé n’est jamais tout à fait le passé… et la rupture n’est qu’un leurre inutile et vaniteux.
Le passé est un cadre et la liberté un tableau. C’est de cette équation que naissent les sculptures de Patrick Berthaud. D’une liberté acquise et gagnée au gré des efforts et de l’humilité, du respect de soi et de l’Autre, dans ce que Berthaud décrit comme un véritable « combat »… de la désincarcération aussi, quelque fois, qui peut trahir la difficulté d’être et d’être libre des valeurs transmises.

Les sculptures de Patrick Berthaud sont les produits d’un dialogue de l’artiste avec l’univers, d’une lutte avec la matière. Elles reflètent ses questions sur la nature humaine, ses forces et ses faiblesses, ses émotions, ses limites.
Elles invitent à la question car elles naissent dans la question et cette apparente beauté qu’elles revêtent semble surtout destinée à nous prendre au goût de l’acte de penser, à nous y attirer pour nous y plonger. Car « penser est un acte de résistance » disait Jean-Clet Martin.
Comme les figures apotropaïques d’un Palais de la Régence, les sculptures de Patrick Berthaud sont des leviers et des symboles de la pensée, des remparts qu’elles constituent contre l’ignorance et l’intolérance. Elles nous invitent à suivre leur mouvement ascendant vers l’élévation, la distance et la liberté.

Les sculptures de Patrick Berthaud sont un peu l’écho de la liberté d’exister au-delà des carcans de nos enseignements.

Leur mouvement souvent ascendant, leur élan :
« Au-dessus des étangs, au-dessus des vallées, des montagnes, des bois, des nuages, des mers, par delà le soleil, par delà les éthers, Par delà les confins … «  nous renvoient à l’élévation baudelairienne comme à une de nos valeurs républicaines inscrite sur le fronton de chacune de nos mairies, la Liberté, dont chacun sait qu’elle nécessite toujours d’être défendue. »

Sandra SCHLEGEL, Musée de la Régence – Ensisheim / 2009